Creil
BA 110 '' Lieutenant-colonel Guy de La Horie ''
(Département de l'Oise)
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Département : Oise (60) Commune : Creil et Verneuil en Halatte Coordonnées : N 49.15 / E 2.31 Au Sud-Est de Chantilly Infrastructures : incluses dans le périmètre de la base donc accès interdit Utilisation : d'août 1910 à nos jours |
Historique sommaire de la Base de Creil
( Jacques Calcine, membre de l'association Anciens Aérodromes )
Les débuts de l’aviation
- 27 Août 1910 : Poser à 8 h 20 de Georges LEGAGNEUX (biplan SOMMER) lors du Circuit de l’Est ( 780 km en 6 étapes).
Arrivé 3ème sur 35 inscrits / 12 partants / 9 abandons.
La première guerre mondiale
- Dimanche 30 Août 1914: Arrivée à CREIL, le soir de la REP 15, provenance St JUST en CHAUSSEE
(37 personnes dont 6 pilotes, 5 REP type K)
- Lundi 31 Août 1914 : Arrivée le matin de la MF 16, provenance COMPIEGNE
(54 personnes dont 7 pilotes, 6 MF 7 modèle 1913)
Première activité opérationnelle sur le Terrain par la REP 15 avec une reconnaissance du Cal (HENRIOT / Ltt De RUPPIERRE)
Cinq reconnaissances par la MF16.
- Mardi 1er Septembre 1914 : Départ de la REP 15 à 11 heures pour BEAUMONT
Quatre reconnaissances par la MF 16, puis départ pour BEAUMONT
Soit au Total : REP 15 : Une reconnaissance
MF 16 : Neuf reconnaissances, deux liaisons CREIL / BEAUMONT.
La deuxième guerre mondiale
Les FTA (Forces Terrestres Antiaériennes)
- Dès 1931, le Plan Directeur de la Défense Aérienne du Territoire prévoit, en cas de mobilisation, une ceinture de moyens de DCA ( ballons puis canons ) pour protéger le site stratégique de Creil. En parallèle, en 1937, le 4ème Bureau de l’Armée de l’Air effectue un recensement des plates formes disponibles pouvant être utilisées comme terrains avancés et de desserrement. Le terrain de CREIL est ainsi officiellement répertorié.
- Novembre 1939 : Activation des procédures de mobilisation.
Le 18 novembre : Arrivée d’un détachement de la Cie de Terrain 04 / 104 (1er mars 1930) pour aménager le terrain et le rendre utilisable
Le 25 novembre : Les unités de DCA sont opérationnelles :
> Deux batteries de 75 mm à CINQUEUX et St LEU d’ESSERENT
> Une section de 13,2 mm à VAUX
> 2 sections de 8 mm au Viaduc de CHANTILLY et à VILLERS St PAUL
- Mai 1940 : Mise en place de renforts le 18 mai
> PC du Groupement n°1 (Défense AA de tout le Site) à AUMONT
> PC des batteries à PLESSIS-POMMERAIE
> Trois batteries de 75 m à RANTIGNY, BARRISSEUSE et sur le terrain
> Une batterie de 40 mm BOFORS à VAUX
> Une section de 25 mm au pont VF de VILLERS
- 9 Juin 1940 : Evacuation des Unités de défense antiaérienne.
>>>Bilan : - Quatre bombardiers revendiqués par la DCA (en fait peut être deux au maximum endommagés et achevés plus loin par la Chasse …)
- Deux bombardiers abattus en coopération avec la Chasse (en fait idem ci-dessus)
- 16 bombardements du Site de CREIL par la LUFTWAFFE
La Luftwaffe
- Août 1940 : > Durcissement des infrastructures de la Base (un mois de travaux)
> Installations opérationnelles réalisées jusqu’en 1944:
- Deux pistes bétonnées (1620m x 50m et 1710m x 50 m)
- Balisage complet
- Rampe d’approche LORENZ complète au QFU face à l’Ouest avec phare de rappel au Mont PAGNOTTE
- Hangarettes avions (Total 47 en 1944)
- Gonios de précision (ZZ) / Probablement 2 stations
- FLAK (3 batt. de 6 canons de 88 et 3 batteries / Total 15 sections de 2 à 4 canons légers en 44)
- Un radar FREYA en 44 (« BUSSARD »)
- Un NDB à la Montagne de RANTIGNY (« 103W »)
Les bombardiers
- 13 / 06 / 40 : > Arrivée du Groupe III / KG 28 (He 111 P)
- 22 / 06: > Dissolution de l’Escadre KG 28 et redésignation de ce Groupe en II / KG 76
(Passage sur JU 88 A1 / 10 machines)
- 06 / 07 : > Le II / KG 76 quitte à son tour son Escadre pour devenir une unité de JU 87 STUKA : le III / St.G 77
- 09 / 07 : > Le II / KG 76 est officiellement reconstitué (>> Total 28 JU 88A)
- Fin Octobre : > Départ du Groupe (3 mois sur la Base)
- 16 / 03 / 41 : > Arrivée du Stab KG 76
- x / 04 : > Retour du Groupe
- 07 / 06 : > Départ du Stab et du Groupe (2 mois ½)
- 26 / 06 : > Arrivée du Groupe I / KG 4 (He 111 H)
- 19 / 07 : > Départ du Groupe (3 semaines)
- 01 / 05 / 42 : > Arrivée du Stab KG 77 et du II / KG 77 (Total 17 JU 88A)
-30 / 05: > Départ du Stab et du Groupe (1 mois)
- 01 / 07 : > Arrivée du I / KG 77 (JU 88 A4)
- 01 / 09 : > Le I / KG 77 devient le I / KG 6 (Sur JU 88 A1)
- x / 11 : > Départ du Groupe (5 mois)
- x / 03 / 43 : > Arrivée du Stab KG 6 et du III / KG 6 (JU 88 A4)
- 15 / 06 : > Départ des deux unités (3 mois)
- x / 08 : > Retour « «
- x / 12 : > Départ « « (4 mois)
La JG2
- Automne 43 : > Arrivée du Stab JG 2 (3 BF 109 G) ? (Non confirmé)
- 27 / 11 / 43 : > Arrivée du Groupe II / JG 2 (St. 5, 6 et 7 avec 51 BF 109 G) sans le St. 8 (18 FW 190 A)
- Début 44 : > Départ des deux unités
> Passages d’éléments de la JG 26 pour ravitaillement et remise en œuvre, lors de la mise en place sur le terrain de desserrement de BOISSY Le BOIS
- 14 / 02 : > Retour du II / JG 2 (Env. 40 Me 109 G)
- 15 / 05 : > Retour du Stab avec 6 FW 190 A : Cdt BÜHLIGEN (98 victoires , puis 7 pendant les combats de la Libération)
- 04 / 06 : > Départ du II / JG 2 pour l’Allemagne, à GÜTERSLOH pour repos et reconstitution (50 pilotes perdus depuis le 14 février !)
- 06 / 06 : > Arrivée du I / JG 2 à CHAMANT avec 20 FW 190 A8 : Cdt HÖHAGEN (48 victoires, puis 8)
- 14 / 06 : > Le II / JG 2 rejoint BARON avec 40 BF 109 G6 : Cne SCHRÖDER (6 v. puis 2).
- 11 / 07 : > Le I / JG 2 quitte CHAMANT
- 13 / 07 : > Le III / JG 2 rejoint SENLIS – Sud avec 26 FW 190 A8 et 40 pilotes : Cne HUPPERTZ (64 v. puis 6) , abattu le 8 Juin, remplacé par Cne WÜRMHELLER (97 v. puis 5), abattu le 22 Juin, remplacé par Ltt LEMKE, Cdt Escadrille Au I / JG2 (40 v. puis 10).
- 31 / 07 : > Le Stab quitte Creil (9 victoires / 1 avion abattu / Aucun pilote perdu)
- 13 / 08 : > Le I / JG 2 revient à SENLIS – Sud
- 15 / 08 : > Le groupe quitte SENLIS-Sud : 64 victoires / 58 avions perdus / 29 pilotes tués et disparus
- Environ 20 / 08 : > Le II / JG 2 quitte BARON : 17 victoires / 71 avions perdus / 33 pilotes tués et disparus
> Le III / JG 2 quitte SENLIS-Sud : 54 victoires / 50 avions perdus / 41 pilotes tués et disparus
>> Bilan global : > 144 victoires / 180 avions perdus / 103 pilotes tués et disparus
> 57 victoires (40%) l’ont été par 8 pilotes commandants d’Escadre, de Groupe ou d' Escadrille, uniquement sur FW 190, soit 45% des victoires sur ce type d’avion.
(Sources : « La LUFTWAFFE face au débarquement allié » / JB FRAPPE, et site « The Luftwaffe 1933/ 1945 »)
>> Appareils divers
> Passage, du 15 au 22 / 08 / 44, de 9 Me 262A et 12 pilotes appartenant au St. 3 / I / KG 51 provenant de CHATEAUDUN (Via ETAMPES ? Pas de piste en dur pourtant indispensable…) vers JUVINCOURT puis l’Allemagne. Seulement 5 arrivent à destination.
> Escales, en Août 44, de He 111 H du Groupe de transport spécial TG 30 chargés de l’évacuation vers l’Allemagne de fret sensible et passagers VIP.
La Libération et l’USAAF
- 05 / 09 / 44 : > Le terrain devient A 81 C
> Arrivée du 1er TGP (Transport Group Provisory), commandé par le LCL HOPP, équipé de 21 C 47 / C 53 et 10 Norseman UC 64. Le groupe assure le ravitaillement logistique des troupes par parachutages notamment lors de la Bataille des Ardennes.
> Création d’un dépôt d’avion divers (425 c 47 / UC 64 / B 24 / L 21… vus début 1945)
- 22 / 05 / 45 : Départ de l’unité.
Sources : Service Historique de la Défense section Air et Terre
"TESSIN : Die verbände der Deutsche truppen und Waffen SS"
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Notre visite de la Base
Accueil à l'entrée base par le Colonel De Bailliencourt et visite de la salle de traditions, puis un minibus nous fait faire le circuit des vestiges.
Sur "Creil BA", visite d'une série de hangars de 30 m x 16 environ (40 x 22 pas, à la longueur militaire de 75 cm !!) dont il ne reste que les murs en U, parfois la dalle, les rails et fixations de portes.
Emplacement d'un hangar utilisé comme décheterie
Après les photos de groupes devant le Mirage IV et le SMB2, visite d'un garage (24 m x 16 env.) appelé "ferme allemande", une construction intacte, servant d'atelier dont les murs, la toiture et les aménagements intérieurs sont quasiment d'origine.
Emplacement du rail de la porte Les supports supérieurs sont encore visibles
Abri semi enterré
Nous quittons ensuite la base pour le village de MONTLAVILLE (désolé de ne pas montrer plus de photos de la base mais vous comprendrez notre droit de réserve).
Arrivé sur ''Creil N", par la route d'accès depuis le village et dont l'entrée était protégée par deux abris / postes de gardes semi-encastrés dans le ravin.
Au dessus, la zone vie (nommée "village nègre") avec habitation, sanitaires, cuisine, réseau d'eau, puits, positions de campagne d'infanterie de protection, pour déboucher sur le seul hangar intact d'origine, malheureusement très peu visible dans la végétation et 50 m derrière la clôture.
On se rend ensuite en voiture dans la zone de desserrement Est ("Creil E"), où le long du taxiway allemand, débouchent des alvéoles terminées par d'autres hangars en ruines. Tout comme pour la lisière nord, on remarque, proche de presque chaque hangar, soit une citerne soit un petit enclos de servitude. Par contre, entre les hangars 8 et 9, il reste une magnifique "piscine" absolument intacte.
Notre visite se termine en retournant à Creil N, par l'actuel club hippique, en fait l'ex salle de cinéma construite par les allemands située derrière l'ancien Château BLOCH (détruit, en 14) qui était le PC base / Escadre. Autour, une entrée d'abri enterré antiaérien et 2 autres enclos de servitudes.
Intérieur
du hangar qui servait de salle de cinéma, actuel club hippique